Un je(u) personnel et transpersonnel de la présence.
Quand les regards autour sont comme une terre d'exil, que je me cherche quelque part ou en quelqu'autre, mais que tout ne me parle que de rien, et que je ne vois nulle part où me retrouver, ma maison me manque, et je regarde ailleurs.
Ce vide que je sens dehors, où je ne trouve rien d'habité, ou d'habitable, c'est l'espace vacant que je laisse en moi, en restant dehors. Et j'ai peur, si je rentre chez moi, de n'y trouver que ma solitude.
Et si, cette solitude qui crie là, n'attendait pas juste d'être vue, rejointe et embrassée ?
Et comment faire, ma solitude, pour t'embrasser, si ce n'est en m'ouvrant à toi, toute entière, juste ici, dans cet instant où tu es ?
Quand je l'entends comme un appel, et que je la sens comme une vibration, elle me montre le chemin de ma maison. Et quelle surprise de découvrir, en la rejoignant de tout mon présent, que c'est moi qui me retrouve embrassée en cet instant !
Ce à quoi je me ferme m'enferme, et je crois que c'est les autres qui ont la clé.
Ce à quoi je m'ouvre me libère, et me rappelle ma souveraineté.